confession de foi, profession de foi

Une profession de foi (de pro- en avant et du supin fessum du verbe latin ferre= porter) est une déclaration ouverte et publique d’une croyance et/ou d’une foi. Elle est individuelle au contraire de la confession de foi ( de cum = avec, ensemble et du même verbe porter) qui est collective.

Cette distinction entre deux actes, dont un seul est destiné à exclure, n’a pu être maintenue sur le Wikipédia-fr, devant l’assaut des traditionalismes qui tiennent à maintenir la confusion

Ci-dessous les confessions de foi caractéristiques des religions monothéistes.

Judaïsme

La confession de foi prend la forme du Chéma Israel (שמה ישראל en hébreu), « Shema Israël Hachem Elokenou, Hachem Ekhad », citation du Deutéronome (6:4) : « Écoute Israël, l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est Un. »

Il est récité chaque jour, matin et soir ; au chevet des agonisants ; par le jeune juif au moment de sa Bar Mitzwah. Il figure sur les tefilin (phylactères), les morceaux de parchemin portés sur le front et le bras gauche, conformément aux instructions du Deutéronome, ainsi que dans un petit rouleau placé sur le linteau de la porte d’entrée, la mezouzah.

Christianisme

La première confession de foi est le kérygme, supposée proclamation des premiers chrétiens ; aucun consensus ne s’est établi sur ce kérygme. Les confessions de foi actuelles (également appelées Credo, « je crois » en latin, par les catholiques) sont :

  • le symbole des Apôtres
  • le symbole de Nicée-Constantinople, qui existe en deux versions :
  • a version orientale, toujours utilisée par les orthodoxes et les protestants (des églises confessantes), celle d’origine
  • la version latine, utilisée par les catholiques, comprenant le fameux Filioque

Le catholicisme confond (non au sens de confusion d’esprit mais au sens de fondre ensemble) confession de foi et profession de foi, selon son principe que la doctrine fait le chrétien. La confession de foi est faite par les chrétiens au moment du baptême, et lors de chaque messe.

La question de la confession de foi agite les protestantismes européens depuis le 18ème siècle, partant du principe que c’est la grâce qui fait le chrétien et non la doctrine. On nomme donc église non-confessante toute église qui satisfait à l’une ou l’autre (ou tous) des principes suivants :

  • elle n’exige aucune confession de foi particulière de ses pasteurs à leur entrée en fonction (reconnaissance de ministère)
  • elle reconnaît toutes les confessions de foi produite par le christianisme sans en recommander aucune en particulier. Ce cas est fréquent dans les églises unies. Les protestantismes européens écrivent régulièrement des confessions de foi et en précisent la date et la portée. Parmi les confessions de foi célèbres :
  • la confession de la Rochelle,
  • la confession de foi de Barmen (1934)
  • la confession de Stuttgart (1947)
  • la confession de foi de 1873 qui ouvre un schisme dans les églises réformées de France,
  • la Déclaration de foi de 1938 qui fonde l’Eglise Réformée de France (ERF), une église unie.

Islam

Chez les musulmans, la profession de foi, Chahadah (en arabe, « témoignage »), est l’une des cinq obligations du croyant, et la plus importante. Elle consiste en deux énoncés :

  1. 1.Ash-hadou an lâ ilâha ill-Allâh, « j’atteste qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah »
  2. 2.Ash-hadou anna Mouhammadan Rasoûl-Oullâh, « j’atteste que Mahomet est son Prophète »

La Chahada est récitée, entre autres, à l’oreille du nouveau-né, et au mourant. Elle fait également partie de l’Adhân, l’appel prononcé peu avant la prière.

Sens restreint

Dans un sens plus restreint, la “profession de foi” est :

  • une cérémonie catholique, anciennement appelée « communion solennelle », par laquelle le jeune fidèle renouvelle les engagements pris lors de son baptême. Elle remonte au XVIIIe siècle et est particulière à la France. Dans la mesure où elle représente l’entrée du jeune dans la communauté des adultes, elle est une initiation de l’adolescent.
  • l’acte par lequel un religieux ou une religieuse catholique prononce ses vœux, temporaires ou définitifs

Confirmations

Les cérémonies de confirmation confirment les engagements pris par les familles au nom du jeune du temps de sa minorité. Dans cet ordre d’idée

la Bar Mitzwah (judaïsme)

Le jeune Bar Mitsvah, (la jeune Bath Mistvah, fille de la loi, dans les congrégations libérales) s’il devient fils de la loi et de ce fait tenu à l’orthopraxie propre à sa congrégation, est aussi susceptible d’être appelé à la lecture et au commentaire de la paracha comme l’inaugure la cérémonie.

De même, la confirmation du jeune protestant, si elle ne renouvelle rien de son baptême, l’introduit à la fin de l’adolescence dans la communauté des adultes. Il témoigne de sa satisfaction à avoir été baptisé dans son enfance, si tel et le cas, ou reçoit le baptême du professant ; il devient alors apte à prêcher comme l’inaugure la cérémonie. Il devient aussi électeur c’est à dire qu’il vote dans les assemblées où se décident l’avenir de la congrégation ou de l’église locale.

Sens étendu

Par extension, on appelle profession de foi toute déclaration publique d’un corps de doctrines. On peut parler de profession de foi d’un homme politique ou d’un parti, par exemple.

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