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Le mot gravé par Marie Durand sur le puit de la tour de Constance

Résister

Sourate IV, verset 15 :

"Appelez quatre témoins que vous choisirez, contre celles de vos femmes qui ont commis une action infâme. S'ils témoignent :
enfermez les coupables, jusqu'à leur mort, dans des maisons, à moins que Dieu ne leur offre un moyen de salut."

Nigeria : plus de soutien à Safiya est nécessaire

Safiya Tungar-Tudu, 30 ans, a été reconnue coupable d'adultère et condamnée le 9 octobre par la Cour supérieure de la CHARIA de Gwadabawa, dans l'Etat de Sokoto où la loi ISLAMIQUE a été instaurée il y a un an. Le Nigéria est une fédération de 36 états qui vient de subir une longue période de guerre. La paupérisation augmente  la corruption aussi. On dit que les 10 plus grosses fortunes du Nigéria, toutes placées à l'étranger, forment ensemble un montant égal à celui de la dette du pays. La misère mène à la guerre et les prétextes en sont soit ethniques, soit religieux. Chacune des religions se radicalise. Les chrétiens ont formé l'association Chrétienne du Nigéria dès 1976, tandis que les musulmans ont opéré trois séries de progroms contre eux au cours de ces 20 dernières années.

Safiya est illétrée. Elle était enceinte. Son enfant est maintenant né. Elle a été mariée à 12 ans à un gamin de 12 ans, sans son consentement. De ce mariage sont nés 4 enfants. Ensuite, elle fut répudiée.

Si la pression internationale est insuffisante, elle sera à demi enterrée, avec son enfant. Le buste et la tête dépasseront. La foule jettera des pierres jusqu'à ce que la mère et l'enfant meurent.

On ne commet pas seul un adultère. Il faut être deux. Et si je ne me trompe, pour dénoncer un adultère, la charia exige quatre témoins oculaires. Or si des témoins ont vu Safiya Tungar-Tudu commettre un adultère, ils n'auront pas manqué de voir aussi son partenaire.

Cet homme, un oncle sexagénaire, n'a même pas été auditionné, a fortiori ni reconnu coupable d'adultère ni condamné?

Jeudi 10 Janvier 2001 - Mohamed Nour Dachan, président de l'Union des communautés islamiques en Italie, a déclaré que :

"toute femme qui, célibataire ou mariée, subit un viol - qu'elle en reste enceinte ou non - n'est pas condamnable selon la jurisprudence islamique."

 

Jean 8: 3-11

Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

Mais l'audacieux président s'est bien gardé de rappeler que pour qu'un viol soit dûment certifié, il faut que la victime produise quatre témoins oculaires. Or Safya n'en avait que trois. Elle n'a donc pas été violée. C'est une évidence islamiste.

selon l'agence "Les pénélopes"

«De plus en plus de voix se font entendre pour soutenir Safiya Husaini, condamnée à mort par lapidation, dans l'état de Sokoto, au nord du Nigeria. Safiya a été accusée d'adultère après s'être retrouvée enceinte hors mariage. L'auteur de la grossesse, accusé de viol, a été jugé innocent. Des organisations féminines locales, des personnalités, des femmes de la rue ont été rejointes par des musulmans modérés qui jugent le verdict trop sévère. Une campagne active a été préparée pour mettre la pression sur les autorités de Sokoto afin qu'elles épargnent Safiya. La protestation venant maintenant de l'intérieur du pays et plus seulement d'acteurs internationaux, elle pourrait porter davantage. Les femmes du sud du pays n'ont pas manqué de reprocher à leurs soeurs du nord de les avoir abandonnées lorsqu'elles se sont élevées contre l'instauration de la charia dans les états du nord et de se plaindre quand cette loi doit être appliquée ; elles demandent aux femmes du nord de prendre la tête du mouvement. De nombreux hommes également se mobilisent dont le prix nobel Wole Soyinka qui soutient le droit de tout être humain à disposer de son corps.
Certaines rumeurs font état de la disparition de Safiya de son village; ce dont nous ne pouvons que nous réjouir si une justice équitable ne peut être appliquée au Nigeria. »

Hadith du Prophète, Vol 8, livre 82, n°809

en anglais

Abd-Allâh ibn `Umar (qu'Allah soit satisfait des deux) rapportequ'on amena à l'Envoyé d'Allah (pbAsl) un juif et une juive qui avaient commis la fornication. Alors, le Prophète (pbAsl) partit pour rencontrer les (doctes) juifs et leur dit : "Que trouvez-vous dans le Pentateuque au sujet de la lapidation (comme sanction du péché charnel) ?" - "Nous noircissons les visages des fornicateurs, les portons sur le dos d'un âne de sorte que leurs visages soient tournés en sens contraire et nous les faisons circuler ainsi dans les rues". Le Prophète répliqua : "Apportez donc le Pentateuque si vous êtes véridiques". Et on apporta le Pentateuque ; mais le jeune homme qui le lisait mit sa main sur le passage de la lapidation et lit ce qui le précédait et ce qui le suivait. `Abd-Allâh ibn Salâm qui se trouvait en compagnie de l'Envoyé d'Allah (pbAsl) dit à ce dernier : "Ordonne-lui d'ôter sa main". Comme le jeune juif ôta sa main, on trouva le passage relatif à la lapidation. L'Envoyé d'Allah, (en retournant,) donna ses ordres afin de lapider les deux juifs (fornicateurs). `Abd-Allâh ibn `Umar, le transmetteur, ajoute : "J'étais parmi ceux qui les ont lapidés et j'ai vu l'homme, de son corps, protéger sa compagne des pierres lancées".

Admettons que Jésus ait demandé que la loi soit appliquée. Que dit la loi ?

Quand un homme commet l'adultère avec la femme de son prochain, ils seront mis à mort, l'homme adultère aussi bien que la femme adultère. (Lev. 20:10) Si l'on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, ils mourront tous les deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme elle-même. Tu ôteras le mal d'Israël. (Deut. 22:22)

Or qui mène-t-on à Jésus ? Un homme et une femme pris sur le fait ? Non. On amène une femme seule, prise en flagrant délit d'adultère. Si jésus demande que la loi soit appliquée, il demande nécessairement que l'homme et la femme adultères soient condamnés.

Où est l'homme ?
Les témoins l'ont laissé s'échapper ?
Ils ont enfreint la loi. Pourquoi ? Par pitié pour l'homme, parce qu'ils sont des hommes ? Pour calmer leur conscience, ils vont lapider ce qui ne les a pas émus : la femme.

En demandant à ceux qui ont laissé l'homme s'enfuir que celui qui n'a jamais enfreint la Loi jette la première pierre, Jésus renvoie chacun à son hypocrisie devant la justice et la condamnation.

Qu'est-ce que l'adultère pour l'auteur du XXII chapitre du Deutéronome ?

Ce n'est pas de tromper sa femme qui rend un mari adultère. Pour l'homme, l'adultère n'est pas une infidélité. Un homme adultère est celui qui connaît (pour rester dans la terminologie biblique) la femme d'un autre homme ou la fiancée d'un autre homme. L'adultère est un crime commis envers l'autre homme et la famille de l'autre homme. Quant à la femme, pour être adultère, il suffit qu'elle ait une relation avec un autre homme que son mari ou son fiancé.

Cette idée de l'adultère ne peut se concevoir que dans une société qui admet la polygamie et où la femme est une sorte de propriété du mari ou de la famille de celui-ci. Cette idée me paraît très proche de celle que préconise l'Islam.

D'ailleurs, en son temps, Jésus n'était pas le seul rabbi à "militer contre la peine de mort, institution divine". Rabbi Eléazar ben Azariah affirmait qu'un sanhédrin [disons : qu'un tribunal] ayant mis à mort un homme ne fût-ce qu'une fois en soixante-dix ans était "assoiffé de sang". R. Aqiva et R. Tarfon : "Aurions-nous établi nous-mêmes le Sanhédrin qu'aucun homme n'aurait jamais été exécuté."

La lapidation est une mise à mort éminemment sociale.La communauté exécute la sentence. Un homme seul ne lapide pas.
Il n'y a aucune bravoure à tuer aveuglément.
Il n'y a aucune bravoure à tuer des enfants, des femmes et des vieillards..
Il n'y a aucune bravoure à tuer.

Didier Wagner

à quatre mains avec le Mulot

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