danse et spiritualité

Plan américain

A travers le rythme, un principe d’ordre devient sacré par l’introduction d’un principe de désordre et réveille une structure rythmique où se côtoie le génétiquement programmé et le passage à la culture qui donne du sens au biologique. Les danses pulsatives réactivent le “oui à la vie” en se situant sur un triple registre : analytique, social et religieux

Le dieu danseur que recherchait Nietzsche passe d’un registre à un autre, de l’inné au culturel. Paul Fenton[1] parle du rapport entre la danse et la religion. On s’aperçoit que David danse autour de l’arche[2]. La danse de David est le paradigme de la danse dans le judaïsme David,[3], qui est joyeux du retour de l’Arche un moment perdue chez les philistins. La tradition perçoit la centralité du roi David. “Tous mes membres te célèbrent, ô Eternel.”. L’exaltation de D. doit se faire par l’expression corporelle. On s’accorde à trouver là l’origine du balancement des juifs en posture de prière.

Il est clair que les danses religieuses vont de pair avec des états modifiés de conscience. La danse et la musique ne suffisent pas mais participent d’une mise en contact avec l’altérité avec laquelle l’art nous met en contact. On n’est plus limité à son moi, on est relié au pulsionnel et au divin. Le sacré de ces danses trouve dans la terre l’origine mais symbolise le passage de la nature à la culture ; on se met en relation métonimyquement avec les ancêtres dans la terre. qui détiennent la clefs du passage de la nature à la culture.

Le battement du pied appelle les énergies et la gestuelle des bras se dirige vers le ciel. L’homme fait le pont entre le ciel et la terre. La danse classique et occidentale éloigne le corps de la terre alors que les sociétés paysannes marquaient le rapport à la terre accompagné par le martèlement des sabots ; relié aux membres du groupe partageant la vibration. Il devient comme un grand corps dansant dont la percussion est le coeur.

  1. ↑1 Cf. Deux traités de mystique juive (le Traité du Puit, Le guide du Détachement) et Journal des Etudes de la Kabbale
  2. ↑2 2 Samuel 6, 16 :”[16] Comme l’arche de l’Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser …”
  3. ↑3 (Rois et Samuel v14 et suivants)

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