Archive pour janvier 2008

le module de gestion des commentaires est en panne

Lundi 28 janvier 2008

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Des moines franciscains s’engagent au côté des sans-papiers de Toulouse

Mardi 8 janvier 2008

source : “Réformez !”

LE MONDE | 03.01.08 | 17h45 • Mis à jour le 03.01.08 | 21h08

Le “cercle de silence” sur la place du Capitole, le 25 décembre 2007. L’action des franciscains est saluée par les organisations humanitaires qui dénoncent l’éloignement et l’isolement du centre de rétention. | AFP/ERIC CABANIS Le “cercle de silence” sur la place du Capitole, le 25 décembre 2007. L’action des franciscains est saluée par les organisations humanitaires qui dénoncent l’éloignement et l’isolement du centre de rétention.

Curieuse scène, place du Capitole à Toulouse. A l’écart de l’animation des chalets en bois du village de Noël qui ont envahi la place centrale de la ville, une vingtaine de personnes se sont réunies en cercle, mardi 25 décembre. Une heure durant, de 18 h 30 à 19 h 30. Sans un mot. “Pour dénoncer l’enfermement dans des centres de rétention des personnes étrangères en situation irrégulière”, peut-on lire sur deux panneaux couverts de photos. Ce tract, signé des Frères franciscains de Toulouse, se termine par une invitation à “toutes les personnes de bonne volonté à nous rejoindre dans le silence”. Les trois derniers
mots sont soulignés.

Notre assistance était un peu maigrelette”, reconnaît le Frère Alain Richard, 83 ans, doyen des franciscains toulousains, qui ne paraît toutefois pas découragé. “C’était émouvant. Nous avons vu des gens s’arrêter, déposer leurs paquets et demander s’ils pouvaient faire quelque chose”, raconte l’initiateur
de ces “cercles de silence“, portant la barbe et des habits civils. Depuis le mois d’octobre, les quatorze moines franciscains, qui ne vivent pas cloîtrés mais partagent un bâtiment moderne du quartier Saint-Cyprien, ont décidé de se retrouver mensuellement sur la place du Capitole, le dernier mardi de chaque mois, pour protester à leur manière contre les conditions de détention au centre de rétention de Cornebarrieu. “Beaucoup de gens ignorent l’existence même de ce centre“, constate le Frère Alain, qui mise sur les photos exposées pour faire prendre conscience de l’univers carcéral de ce bâtiment neuf, inauguré en
juillet 2006 aux bords des pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. “Quand les gens voient ces photos, ils demandent souvent dans quel pays elles ont été prises. On leur dit que cela se passe à seulement une dizaine de kilomètres d’ici.” Le vieux moine est allé lui-même faire de nouveaux clichés sur place, le
30 janvier dernier, pour les publier quelques heures plus tard sur le site Internet de la communauté (Franciscains à Toulouse). Par la grâce des nouvelles technologies, le cercle de silence s’élargit et l’action mensuelle des Frères toulousains, qui comptent six jeunes étudiants dans leurs rangs, devient permanente.

N’ayant pas pu visiter lui-même l’intérieur du centre, le doyen des franciscains toulousains a dû se contenter de photos prises de l’extérieur, dans le prolongement de zone industrielle de Colomiers. Frère Alain en a conservé un sentiment de relégation et n’en revient toujours pas. “Il faut avoir tué père et
mère pour être envoyé dans un endroit pareil, loin de tout, sans autre possibilité d’accès qu’en voiture
“, s’émeut le moine octogénaire. L’éloignement du centre est dénoncé par les organisations humanitaires comme la Cimade, mais aussi les syndicats de magistrats et d’avocats, qui ont déposé un recours contre l’aménagement d’une salle d’audience pour juger les étrangers à l’intérieur même de l’enceinte, et non dans un tribunal. A quelques centaines de mètres seulement du centre de rétention se dresse le “delivery center” d’Airbus, la nouvelle aérogare privée du constructeur européen, construite pour accueillir les riches clients venus pendre livraison de leurs avions flambant neufs. Deux univers aux antipodes, séparés par des barbelés.

Lionel Clauss, permanent de la Cimade, est l’une des rares personnes extérieures autorisées à pénétrer dans l’enceinte du centre. “A l’intérieur, les personnes ont encore davantage le sentiment d’être oubliées en cette période de fêtes. Ils n’ont que la télévision pour savoir ce qui se passe à l’extérieur et vivent difficilement les images de fêtes et de libations.” Le jeune homme se réjouit de l’initiative des moines franciscains de Toulouse, qu’il compare aux rondes des “Folles de Mai” à Buenos Aires, ces mères de disparus qui manifestaient en silence contre la dictature en Argentine.

Ce n’est sans doute pas une coïncidence. Le Frère Alain Richard explique avoir longtemps oeuvré en Amérique du Sud depuis les Etats-Unis, où il a vécu pendant vingt-six ans avant de revenir s’établir à Toulouse. Proche du MIR (Mouvement international de la réconciliation), un mouvement évangélique créé à la Faculté de théologie protestante de Paris, il ne cache pas son admiration pour Gandhi et les techniques de la non-violence, dont il a suivi les préceptes pour la mise en oeuvre de son cercle de silence. Le moine préfère parler “d’action” plutôt que
de “manifestation“. “Eveiller ou plutôt réveiller l’humanité de tout un chacun, par la prière ou le silence, c’est déjà une action“, insiste-t-il.

Pour ceux qui voudraient s’engager plus loin, le site des franciscains renvoie en lien vers des associations comme la Cimade ou le Réseau éducation sans frontières (RESF), créé pour s’opposer aux expulsions d’enfants scolarisés avec
leurs familles. “Leur travail est indispensable“, estime Frère Alain. Jean-François Mignard, le président de RESF à Toulouse, se déclare “agréablement surpris” par l’initiative. “Bienvenue au club“, s’exclame ce très laïc militant de la Ligue des droits de l’homme, qui veut voir dans ces prières mensuelles un “bon indicateur” de la mobilisation en faveur des sans-papiers.

Même le préfet, montré du doigt par les associations d’aide aux immigrés, se félicite officiellement de l’entrée en lice des moines franciscains de Toulouse. “L’Eglise est dans son rôle quand elle tente de nous faire réfléchir. J’accepte volontiers de réfléchir à mon action, en mon âme et conscience“, réagit Jean-François Carenco, en apprenant que Frère Alain inclut aussi les fonctionnaires dans ses prières. “Il est fréquent dans nos communautés de prier pour les torturés et leurs tortionnaires“, indique simplement le moine franciscain.

Stéphane Thépot

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Des moines franciscains s’engagent au côté des sans-papiers de Toulouse

Mardi 8 janvier 2008

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LE MONDE | 03.01.08 | 17h45 • Mis à jour le 03.01.08 | 21h08

Le “cercle de silence” sur la place du Capitole, le 25 décembre 2007. L’action des franciscains est saluée par les organisations humanitaires qui dénoncent l’éloignement et l’isolement du centre de rétention. | AFP/ERIC CABANIS Le “cercle de silence” sur la place du Capitole, le 25 décembre 2007. L’action des franciscains est saluée par les organisations humanitaires qui dénoncent l’éloignement et l’isolement du centre de rétention.

Curieuse scène, place du Capitole à Toulouse. A l’écart de l’animation des chalets en bois du village de Noël qui ont envahi la place centrale de la ville, une vingtaine de personnes se sont réunies en cercle, mardi 25 décembre. Une heure durant, de 18 h 30 à 19 h 30. Sans un mot. “Pour dénoncer l’enfermement dans des centres de rétention des personnes étrangères en situation irrégulière”, peut-on lire sur deux panneaux couverts de photos. Ce tract, signé des Frères franciscains de Toulouse, se termine par une invitation à “toutes les personnes de bonne volonté à nous rejoindre dans le silence”. Les trois derniers
mots sont soulignés.

Notre assistance était un peu maigrelette”, reconnaît le Frère Alain Richard, 83 ans, doyen des franciscains toulousains, qui ne paraît toutefois pas découragé. “C’était émouvant. Nous avons vu des gens s’arrêter, déposer leurs paquets et demander s’ils pouvaient faire quelque chose”, raconte l’initiateur
de ces “cercles de silence“, portant la barbe et des habits civils. Depuis le mois d’octobre, les quatorze moines franciscains, qui ne vivent pas cloîtrés mais partagent un bâtiment moderne du quartier Saint-Cyprien, ont décidé de se retrouver mensuellement sur la place du Capitole, le dernier mardi de chaque mois, pour protester à leur manière contre les conditions de détention au centre de rétention de Cornebarrieu. “Beaucoup de gens ignorent l’existence même de ce centre“, constate le Frère Alain, qui mise sur les photos exposées pour faire prendre conscience de l’univers carcéral de ce bâtiment neuf, inauguré en
juillet 2006 aux bords des pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. “Quand les gens voient ces photos, ils demandent souvent dans quel pays elles ont été prises. On leur dit que cela se passe à seulement une dizaine de kilomètres d’ici.” Le vieux moine est allé lui-même faire de nouveaux clichés sur place, le
30 janvier dernier, pour les publier quelques heures plus tard sur le site Internet de la communauté (Franciscains à Toulouse). Par la grâce des nouvelles technologies, le cercle de silence s’élargit et l’action mensuelle des Frères toulousains, qui comptent six jeunes étudiants dans leurs rangs, devient permanente.

N’ayant pas pu visiter lui-même l’intérieur du centre, le doyen des franciscains toulousains a dû se contenter de photos prises de l’extérieur, dans le prolongement de zone industrielle de Colomiers. Frère Alain en a conservé un sentiment de relégation et n’en revient toujours pas. “Il faut avoir tué père et
mère pour être envoyé dans un endroit pareil, loin de tout, sans autre possibilité d’accès qu’en voiture
“, s’émeut le moine octogénaire. L’éloignement du centre est dénoncé par les organisations humanitaires comme la Cimade, mais aussi les syndicats de magistrats et d’avocats, qui ont déposé un recours contre l’aménagement d’une salle d’audience pour juger les étrangers à l’intérieur même de l’enceinte, et non dans un tribunal. A quelques centaines de mètres seulement du centre de rétention se dresse le “delivery center” d’Airbus, la nouvelle aérogare privée du constructeur européen, construite pour accueillir les riches clients venus pendre livraison de leurs avions flambant neufs. Deux univers aux antipodes, séparés par des barbelés.

Lionel Clauss, permanent de la Cimade, est l’une des rares personnes extérieures autorisées à pénétrer dans l’enceinte du centre. “A l’intérieur, les personnes ont encore davantage le sentiment d’être oubliées en cette période de fêtes. Ils n’ont que la télévision pour savoir ce qui se passe à l’extérieur et vivent difficilement les images de fêtes et de libations.” Le jeune homme se réjouit de l’initiative des moines franciscains de Toulouse, qu’il compare aux rondes des “Folles de Mai” à Buenos Aires, ces mères de disparus qui manifestaient en silence contre la dictature en Argentine.

Ce n’est sans doute pas une coïncidence. Le Frère Alain Richard explique avoir longtemps oeuvré en Amérique du Sud depuis les Etats-Unis, où il a vécu pendant vingt-six ans avant de revenir s’établir à Toulouse. Proche du MIR (Mouvement international de la réconciliation), un mouvement évangélique créé à la Faculté de théologie protestante de Paris, il ne cache pas son admiration pour Gandhi et les techniques de la non-violence, dont il a suivi les préceptes pour la mise en oeuvre de son cercle de silence. Le moine préfère parler “d’action” plutôt que
de “manifestation“. “Eveiller ou plutôt réveiller l’humanité de tout un chacun, par la prière ou le silence, c’est déjà une action“, insiste-t-il.

Pour ceux qui voudraient s’engager plus loin, le site des franciscains renvoie en lien vers des associations comme la Cimade ou le Réseau éducation sans frontières (RESF), créé pour s’opposer aux expulsions d’enfants scolarisés avec
leurs familles. “Leur travail est indispensable“, estime Frère Alain. Jean-François Mignard, le président de RESF à Toulouse, se déclare “agréablement surpris” par l’initiative. “Bienvenue au club“, s’exclame ce très laïc militant de la Ligue des droits de l’homme, qui veut voir dans ces prières mensuelles un “bon indicateur” de la mobilisation en faveur des sans-papiers.

Même le préfet, montré du doigt par les associations d’aide aux immigrés, se félicite officiellement de l’entrée en lice des moines franciscains de Toulouse. “L’Eglise est dans son rôle quand elle tente de nous faire réfléchir. J’accepte volontiers de réfléchir à mon action, en mon âme et conscience“, réagit Jean-François Carenco, en apprenant que Frère Alain inclut aussi les fonctionnaires dans ses prières. “Il est fréquent dans nos communautés de prier pour les torturés et leurs tortionnaires“, indique simplement le moine franciscain.

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La liberté d’offenser

Mardi 8 janvier 2008

Au cours de l’ émission sur la liberté d’offenser, on parlait de la liberté d’offenser les conceptions des uns et des autres sur le sexe et la religion.

Au milieu de l’émission, on évoqua le cas des commissaires d’exposition de “Présumé innocent“. Stéphanie Moisdon, ex-commissaire de l’exposition, évoqua le fait que la gendarmerie ait fait un tour de l’exposition et déclaré “ce n’est pas de l’art mais il n’y a pas de délit“.Suivirent les ricanements de Stéphanie Moisdon qui racontait l’anecdote, puis celui de Ruwen Ogier, puis la remarque entendue de Sylvain Bourmot.

En quelque sorte, l’endroit ou cela coinçait était que le gendarme (notoirement stupide comme on le sait depuis Guignol) s’autorise à émettre un jugement esthétique qu’il était interdit de proférer sous peine de passer… pour un guignol.

La représentation de l’art, comme celles offertes par la religion, est une domaine dans lequel le blasphème est interdit. Cette compréhension de l’émission peut être confortée par l’affirmation de l’une des commissaires que ouvrir le débat sur l’art comme le firent et continuent de le faire Jean Clerc ou Nathalie
Heinich
, c’est “travailler contre nous“, c’est à dire contre elles, les commissaires et les amateurs d’art contemporain.

Les religions ne disent pas autre chose : publier telle caricature, c’est travailler contre telle religion, publier des réflexions comme “l’évangile et l’église”, c’est “attaquer l’église catholique” etc…
En quelque sorte, la liberté d’offenser ne serait devoir être offerte que sur les sujets sexuels et sur les sujets religieux ; en ce qui concerne l’art, il ne saurait en être question sous peine de tomber dans le mauvais goût, la ringardise voire le  populisme? Le jugement de Stéphanie Moisdon était là ecclésiomorphe.

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