Le Pharisien Libéré

Durant le journal télévisé de France 2, nous est annoncé une grande nouvelle pour l’humanité : la mise en ligne de photos numérisées des Manuscrits de la mer Morte.

Les manuscrits de la Mer Morte ont déjà été numérisés en 1961, en douce, selon Herschel Shank dans l’énigme des manuscrits de la mer Morte et où il apparaît, après lecture, qu’il n’y a pas d’énigme mais seulement des questions. Ces numérisations ont été publiées chez Brill en 1961 pour être mises à la disposition de tous les chercheurs.

Depuis, de nombreuses publications ont donné l’état de l’art sur la recherche les concernant. Un site Qumran Library publie des fragments numérisés et donne des explications. Un autre site, Basic Facts regarding the Dead Sea Scrolls conduit par le Pr James Thabor, donne les éléments que ne doit pas manquer la culture de l’homme moderne. Un autre site l-Tanakh donne d’autre numérisations en mode image avec des commentaires et des articles issus des sources secondaires. Une Traduction intégrale des anciens rouleaux des textes avec des textes encore jamais publiés a été faite par Plon en Octobre 2001 par Michael Wise, Martin Abegg et Edward Cook sous le titre “les manuscrits de Qumran“.

Il en résulte que je ne comprends pas ce que voulait dire le journaliste Manuel Lambert en parlant de “l’heure de la transparence” ? On se demande bien pourquoi il interviewe Michael Baigent, un romancier auteur de l’histoire qui se trouve à la base du Da Vinci Code plutôt qu’un chercheur spécialisé sur la question comme par exemple Jim Davila dont l’adresse courielle est sur le site ?

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Le blogue du Dr. Jim West  était le plus phénoménal endroit pour touver des études zwingliennes ou des réflexion sur la fin de “l’archéologie biblique”, l’émancipation de l’archéologie “tout court” au Moyen Orient et l’instrumentalisation de l’archéologie à des fins politiques. Il tonnait aussi contre le “dilettantisme”. Il      y rigolait aussi avec Chris Tilling, le webmestre de Chrisendom.

On y trouvait aussi une réflexion sur tous les hoaxes autour des travaux sur le NT.  Sans lui,aurais-je  compris comment et pourquoi Talpiot était forcément une entourloupe ?

Son blog a été hacké et détruit hier par des méthodes malignes et non encore identifiées. Il pense qu’il ne va pas en ouvrir un nouveau mais participer à des  blogues collectifs où nous serons nombreux à nous abonner. 

Tout de même, Jim ? Allez quoi ? Vous en refaites un ?

Jim West rappelle opportunément que ce 17 mai est le 160me anniversaire de la naissance de Julius Wellhausen, philologue dont l’apport est fondamental dans l’étude de la formation de l’ancien testament. Il est surtout connu pouravoir exposé la théorie documentaire. Si celle-ci a un peu vieilli, il n’en reste pas moins qu’elle inaugure avec les travaux David F. Strauss l’étude historique et critique de la Bible.

On peut même se demander si cette théorie n’a pas contribué à la fondation de l’Ecole Biblique et Archéologique française de Jérusalem ?

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Le principe de cette série documentaire, Les mystères de la Bible, consiste à alterner des interviews de chercheurs ou d’intellectuels avec des morceaux de docu-fiction. A défaut de voir les diffusion ou rediffusion, elles peuvent s’acheter en DVD. Recenser l’épisode ne consiste pas seulement à “raconter” son contenu. Il faut aussi élucider les relations entre les divers éléments du documentaire et, le cas échéant lister les problématiques qui pourraient avoir été escamotées.

INTERVENANTS CONVIÉS

Pour recenser correctement un documentaire de ce style, il serait souhaitable de trouver l’équivalent d’une description bibliographique comme les auteurs et réalisateurs mais aussi le nom des intervenants et chercheurs interrogés comme on trouve systématiquement à la fin des recueils d’articles une courte notice biographique de chacun des auteurs. Le très complet Bible Film Blog ne donne pas ce type de renseignements.

Dans ces films, le réalisateur, Gillian Bancroft, présente sur le même plan les propos du chercheur, du dilettante, du théologien, de l’ecclésiastique ; la juxtaposition ne suffit pas à faire contrepoint. On peut se demander si ce lissage entre différentes catégories d’intervenants n’est pas à mettre au nombre des problèmes liés à la réalisation ? Dans une perspective documentaire, sur Pierre l’apôtre, est-il indifférent de n’interroger que des théologiens catholiques ? N’aurait -il pas été intéressant, pour le téléspectateur, d’avoir un point de vue orthodoxe oriental sur une primauté revendiquée ?

L’absence de ces informations filmographiques est gênante tant sur le plan du respect du droit d’auteur, que pour le spectateur désireux de poursuivre la réflexion avec les ouvrages ou les articles de l’un ou l’autre des auteurs mis à contribution, par exemple sur le net ou même en librairie. Les producteurs Michel Waekelin, directeur “Ethics & Religion” de la BBC, et Jean-Claude Bragard ne mettent pas ce type de renseignements sur le site officiel de leur série. On pourrait s’attendre à trouver dans le magazine de TV, ou sur le site de la chaîne diffuseuse, ou sur le site du réalisateur ces informations ; il n’en est rien.. Il faut donc la reconstituer. Pour cet épisode, la liste s’établit comme suit :

Le professeur Craig A. Evans donne sa réflexion à moyen terme sur les ossuaires de Talpiot. C’est en anglais. Tout l’intérêt de cet article tient au fait qu’il s’attache aux inscriptions. En particulier, il s’arrête sur l’inscription supposer indiquer l’ossuaire de “Marie Madeleine” en faisant remarquer, comme Tal Ilan, que l’inscription “mar” ou “mara”en araméen désignerait plutôt un (le masculin à cause du possessif enclitique, si je n’ai pas lu trop vite) maître qu’une Marie. On peut rapprocher cette inscription de la façon dont les évêques sont désignés dans le christianisme éthiopien : “mar Thoma”. Les “chrétiens de mar Thoma” désignent aussi cette très ancienne église indienne qui se réclame de l’apôtre Thomas.

Ces remarques rencontrent les observations d’Arnaud Serandour, de l’institut d’études sémitiques du Collège de France, qui doute que l’ossuaire attribué à Marie Madeleine porte un nom féminin.

“En réalité, le nom gravé sous la forme ‘Mariamênou’ peut être un génitif masculin grec et le mot ‘mara’ qui l’accompagne signifie Seigneur en araméen”

Ces observations sont publiées dans le Monde de la Bible, n° 177, mai juin 2007, actuellement dans les kiosques. On y apprend que TF1 a acheté les droits du film de Cameron.

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